« Si je tu gardais le souvenir des iniquités, Seigneur, qui pourrait subsister? » Psaumes 130/3

Pour qu’il y ait pardon, il doit y avoir eu faute. Et nous le savons, nous en commettons tous. Nous avons donc tous besoin d’être pardonnés. Mais …il y a des méfaits qui blessent bien plus que d’autres et les souffrances qu’ils occasionnent sont quelque fois terribles.

Le pardon est à l’origine du Christianisme et il prend son sens dans le sacrifice de Christ. C’est un acte d’Amour : « Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son fils unique afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle. » (Jean3/16)
Néanmoins, il y a un « SI », une condition à ce pardon. Effectivement, selon 1Jean1/9, Dieu pardonne celui qui se repent. Dieu aime l’être humain mais il hait le péché car il le coupe de toute relation avec lui : « Tous ont péché et sont ainsi privés de la gloire de Dieu. » (Romains 3/23)
Le dictionnaire « Petit Larousse » définit le repentir comme tel : « Vif regret éprouvé pour une faute commise, accompagné d’une promesse de réparation. »
Cette définition concorde tout à fait avec ce que Dieu attend de nous : « Si mon peuple, sur qui est invoqué mon nom, s’humilie, prie, et cherche ma face et s’il se détourne de ses mauvaises voies je l’exaucerai des cieux, je lui pardonnerai son péché et je guérirai son Pays; » (2 Chroniques 7/14)

Ainsi, une fois cette condition remplie, Esaie43/25 nous dit que  » Dieu ne se souvient plus de nos péchés ».
Quoi donc!!! Dieu deviendrait-il amnésique? Certainement pas. Il est omniscient, c’est indéniable et nous le savons bien!!!
Ce passage biblique signifie que dés lors que notre repentir est vrai, entier, Dieu nous fait la grâce de ne pas nous condamner. De ne plus revenir sur nos actes manqués passés et nous fait la promesse de nous bénir dés à présent. Il s’agit de la réconciliation entre Dieu et l’être humain.
Alors, qu’en est-il du pardon « d’homme à homme »? : « Mais si vous ne pardonnez pas aux hommes, votre Père ne vous pardonnera pas non plus vos offenses. » (Matthieu 6/15)
La volonté de Dieu est claire. Nous devons nous pardonner les uns les autres. Plus facile à prêcher qu’à réaliser! Me direz-vous!
Il est, je pense, important de traiter le sujet avec beaucoup d’humilité et de respect, car il y ait des situations où le pardon devient un vrai « chemin de croix »! où les petites querelles du quotidien ne font pas le poids avec l’horreur que certaines personnes ont vécues ou vivent encore.
Ne nous servons pas de ce verset ci-dessus cité pour avoir un discours moralisateur, mais comprenons que dans certains cas, le pardon est un long et douloureux processus.
Il est primordial de comprendre que ce processus est plus facile lorsque l’offenseur demande pardon à l’offensé car même si cette demande ne change rien au mal qui a été fait, elle en atténue les effets émotionnels. Ne dit- on pas que le pardon est « libérateur »? Il permet de reconnaitre la souffrance de la « victime » et soulage la conscience du « bourreau ». Reste à chacun le choix d’accomplir la volonté divine ou pas.
Les choses se compliquent lorsque l’offenseur n’effectue pas une démarche de repentance ou qu’il est dans l’incapacité de le faire. Si Dieu a le droit, de part sa Sainteté, de ne pas donner l’absolution, il en va autrement en ce qui nous concerne. Notre salut terrestre et céleste en dépend.
Gracier ne veut pas nécessairement dire maintenir une relation mais c’est une voie de guérison qui ouvre le champs sur une nouvelle vie jusqu’à pouvoir se retourner sur le passé et ne plus être blessé.

Pardonner ce n’est pas oublier. C’est tourner les pages d’un livre et un jour le refermer!

Trifena