La

Intentionnel

Quand l’intention déclenche la décision

Il y a une distinction entre le fait de savoir, d’avoir conscience de ce que Dieu attend de nous et le fait de nous mettre effectivement en mouvement, de nous activer pour réellement commencer à vivre ces choses.

« Mais quand tu pries, entre dans ta chambre, ferme ta porte, et prie ton Père qui est là dans le lieu secret; et ton Père, qui voit dans le secret, te le rendra. » Matthieu 6:6

Je peux être consciente du fait que, à un moment précis de ma journée, Dieu m’attend pour un temps d’intimité avec Lui mais, pour autant, le remettre à plus tard en privilégiant d’autres priorités. Malgré la connaissance que j’ai de son attente à mon égard, je choisis d’orienter mon intention sur autre chose à cet instant précis.

« Si donc tu présentes ton offrande à l’autel, et que là tu te souviennes que ton frère a quelque chose contre toi, laisse là ton offrande devant l’autel, et va d’abord te réconcilier avec ton frère; puis, viens présenter ton offrande. » Matthieu 5:23-25

Je peux comprendre clairement que Dieu attend de moi que je fasse ce pas de réconciliation vers mon frère / ma sœur à un moment précis, mais, pour autant, me dire que rien ne presse et que je serai toujours à temps de le faire demain. Délibérément, je place mon intention ailleurs, peut-être sur quelque chose de plus confortable ou qui m’exposera moins émotionnellement.

« Ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le de même pour eux. » Luc 6:31

Je peux attendre, encore et encore, que les autres se comportent d’une certaine façon à mon égard ou qu’ils aient plus d’attentions pour moi sans, pour autant, de mon côté, faire la démarche de commencer moi-même à semer chez les autres ce que j’ai bon espoir de récolter demain chez moi. Même si j’ai clairement reçu une parole d’encouragement ou un acte de bénédiction à poser vis-à-vis de quelqu’un, je peux choisir de ne pas concrétiser cette démarche et rester sur mes positions passives. Dieu me laisse le droit et le choix de ne pas faire. C’est à moi de me positionner.

En réalité, mis à part le fait de passer à côté d’un moment de bénédiction et de faveur divine pour l’autre et/ou pour moi, l’acte ou la parole que je n’aurais pas finalisé n’aura peut-être pas une grande incidence sur le moment dans ma vie. Pour autant, si ces « non-actes » se répètent, la passivité peut devenir un mode de fonctionnement chez moi qui, à terme, m’éloignera peu à peu de ce que Dieu veut ou attend de moi. A l’image du serviteur à qui le maître avait confié un seul talent et qui, de manière intentionnelle, l’a enterré plutôt que tenter d’en faire quelque chose…

L’intention de concrétiser me demande des efforts, de me mettre en mouvement et parfois même de prendre des risques dans le sens où je n’ai aucune « garantie » de la réussite de ce que j’entreprendrais ou de l’accueil réservé par l’autre à ma parole, mon acte. Pour autant, Dieu nous a donné l’exemple le premier avec ses intentions à notre égard, tout en sachant pertinemment que tous n’en feraient pas bon accueil !! Mais Il l’a fait quand même !

Il aurait pu ne pas créer la Terre, ne pas envoyer Jésus, ne pas envoyer le St Esprit.. et ne pas répondre à nos prières comme Il le fait inlassablement ! Mais Il le fait. De façon intentionnelle, parce qu’Il se plaît à nous bénir et à nous manifester Son amour. A notre tour, nous pouvons aussi lui manifester notre amour en étant intentionnel dans la concrétisation des actes qu’Il attend de nous.

Le plus dur est souvent de se lever et d’oser.. parler, changer, initier.. Mais la suite viendra plus facilement parce que Dieu honorera notre acte d’obéissance et parfois même, disons-le, de courage face à certaines décisions… Il ne nous laissera pas seuls mais nous prêtera toujours main forte dans les défis qui seront les nôtres.

 

Carole Ribo